Or papier et Or physique

L’acheteur prend physiquement possession de l’or, sous forme de pièce, lingots ou bijoux. Il s’agit d’or « palpable ».

Les lingots et barres d'or

On distingue deux principales catégories de lingots d'or : le lingot de 1 kg et la barre de 12 kg. En bourse, une barre d'or est un lingot pesant au-delà de 12 kilos, imprimé aux marques reconnaissables de fondeur et d'essayeur, et accompagné d'un certificat. L'achat et la vente de barres d'or est, généralement, un marché monopolisé par les entreprises (les acquéreurs privés trouvant les prix assez inaccessibles : consultez le prix de l'or pour en savoir plus) . En effet, une barre d'or coûte (en général) pas moins de 500.000 dollars. Sans compter les frais de livraison et de stockage qui sont tout aussi conséquents.

Les lingotins d'or

Pour combler l’écart de prix entre les pièces (130 euros pour un Napoléon 10F) et les lingots d’un kilo (plus de 40'000 euros), il existe toute une série de lingotins, allant de 5 à 500 grammes. D’une pureté de 999 millièmes, ils sont généralement fabriqués par des fondeurs agréés sur la place de Londres. Leur traçabilité est assurée grâce à un numéro de série et un QR code.

Les pièces d'or

Elles sont l’une des rares formes du métal jaune dont la valeur n’a pas forcément un rapport direct avec leur quantité en or. Pour un collectionneur, la valeur des pièces d’or est intimement liée à leur rareté. Toutefois, on remarque une évolution indéniable du marché de « consommation » des pièces d’or, qui s’étend désormais au-delà du cercle fermé des collectionneurs pour inclure les investisseurs privés. Leurs principaux avantages (en tant qu’investissement) demeurent leur prix assez accessible (par rapport aux lingots, par exemple et moins que l'argent : consultez le prix de l'argent), la pérennité de leur valeur, mais aussi la facilité/rapidité d’échange qu’elles offrent en cas d’urgence.

Par ailleurs, la liquidité de leur marché facilite grandement les transactions d’achat/vente. En France, la pièce la plus populaire est évidemment le Napoléon, mais ces dernières années, les pièces étrangères (Souverain Britanique, Croix Suisse, pièces américaines…) gagnent en popularité.

Attention : Bon nombre de mises en circulation sont en réalité de fausses pièces d'or et leur identification demeure difficile pour les non-experts. C'est pourquoi il vaut mieux s'adresser à des comptoirs spécialisés comme le Comptoir National de l'Or. 

La bijouterie

C’est la forme la plus « populaire » d’investissement, sans conteste. Elle est également, accessoirement, la seule et unique forme qui vous permet de « porter » votre or. Pour les gros investisseurs et les professionnels du milieu, les bijoux en or sont un investissement profitable dans la mesure où il est possible d’en acheter en gros et de revendre vos bijoux en or dans nos comptoirs d'achat et vente d'or . En général, ils évitent les bijouteries, et leur privilégient les agences spécialisées, les enchères (notamment dans certains pays d’orient/moyens orient où la marge pratiquée est relativement faible). Bien que la valeur d’un bijou demeure subjective, cette forme d’or est très privilégiée en raison de la facilité et de l'accessibilité de ses transactions.

L’investisseur achète un produit financier dont le cours est plus ou moins lié au cours de l’or. Il s’agit d’un investissement indirect, dématérialisé, avec un ou plusieurs intermédiaires.

Les actions de mines

C’est un investissement indirect, qui dépend certes du cours de l’or mais aussi de bien d’autres facteurs. Il s’agit avant tout d’actions, qui varient donc en fonction des marchés actions en général et des résultats particuliers des sociétés. Il est important de garder en tête que l’exploitation minière est une activité risquée, sujette à de nombreux aléas. Autre difficulté : ces sociétés sont le plus souvent cotées à l’étranger, en monnaie étrangère, ce qui génère des frais et une complexité supplémentaire.

Les Gold Futures

C’est une forme d’investissement d’or réputée « sophistiquée », et, par conséquence, généralement monopolisée par les professionnels et amateurs aguerris. Les gold futures ont pour avantage de n’imposer aucun frais de transport ou de stockage et d’offrir une bonne liquidité. Leur marché a toutefois l’inconvénient d’être plutôt instable et de nécessiter, à la longue, un crédit/emprunt. Cet effet de levier peut s’avérer particulièrement dangereux, raison pour laquelle l’AMF émet régulièrement des avertissements à destination des particuliers sur ce type de produit.

Enfin, à noter que les Gold futures émis sur la principale bourse américaine ne sont pas nécessairement appuyés sur des stocks physiquement détenus. Il y a régulièrement plus de 100 fois plus de contrats futures en circulation que de stocks enregistrés.

Les Fonds (ETF)

Certains fonds proposent de reproduire la performance de l’or, mais la plupart d’entre eux ne détienne pas physiquement l’or, et préfèrent répliquer sa performance avec des produits dérivés. Impossible donc de demander la livraison de ses parts sous forme physique. En plus des frais d’entrée et de sortie, des frais de gestion annuels, ainsi que des droits de garde s’appliquent.  

Certains fonds détiennent néanmoins physiquement l’or, mais les plus important et liquides sont américains (le SPDR Gold Shares et le iShares Gold Trust) ce qui génère un risque de change et des commissions spéciales pour les particuliers.

L’or digital

La mode des cryptomonnaies a récemment conduit à la multiplication des initiatives de « crypto-gold », dont la plupart ont échoué, ou restent anecdotiques. La plus grande vigilance s’impose dans le domaine des crypto-monnaies, non régulé, qui fait l’objet d’arnaques et attaques informatiques régulières, en plus des avertissements de l’AMF. En outre, même pour les cryptomonnaies « backées » par de l’or physique, il y a toujours besoin d’un intermédiaire de confiance pour le stockage et la gestion physique de l’or…

Voici un autre guide qui pourrait vous intéresser sur la fiscalité de l'or.