L’euro recule devant le dollar. L’or mène toujours le jeu
Plus de trois semaines de repli obligeaient l’euro, à la fin de la semaine dernière, à céder -du moins, temporairement- devant le billet vert. Le dollar, ainsi mis en valeur, gagnait du terrain, ravivant les inquiétudes des intervenants les plus pessimistes quant à la capacité de l’or à tenir tête à la devise à laquelle il est libellé, certes, mais qui demeure pourtant son principal rival sur le marché des valeurs & investissements. Car, selon la « tradition », quand le dollar s’affaiblit, l’or monte, et inversement. L’explication purement technique à ce phénomène est que les matières premières aux prix libellés en billet vert deviennent ainsi trop chères pour les détenteurs d’autres devises, ce qui réduit automatiquement l’intérêt qu’elles représentaient en termes d’investissement alternatif. Or, force est de constater que la relique barbare n’a pas flanché face à la brève concurrence du dollar. Dans un climat de haute tension mondiale et américaine, en particulier, l’or aura rarement autant brillé. Epoussetant la poussière accumulée de deux semaines consécutives de correction qui l’avait tiré en dessous des 1 700 dollars, le métal jaune réalise quatre séances de hausse et vise désormais le seuil des 1 730 dollars. A l’heure où le dollar recommence à stagner dangereusement, la valeur refuge de l’or reste, quant à elle, valide en tout temps. Crise ou pas.
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