Questions sur l’or après le lundi noir des marchés (Partie 2)
Suite à l’article précédent, on a déjà répondu à 3 questions au sujet de l’or suite au dernier lundi noir qui a eu lieu le lundi 9 mars 2020. Voici la suite des questions que vous vous posez probablement.
L’or aussi peut-il corriger ?
Lors de tels épisodes de panique, la volatilité de tous les actifs a tendance a augmenter, et l’or ne fait pas exception. Cela signifie que les fortes variations deviennent plus probables. Dans un tel climat, il est possible que le cours du métal jaune corrige sous l’effet de prise de bénéfices, comme il l’a fait en fin de mois de février. A ce titre, la clôture trimestrielle de fin mars est également une échéance à surveiller. Mais le métal jaune pourrait également corriger si des nouvelles rassurantes ou des scenarii plus clairs venaient dissiper l’incertitude ambiante, en particulier quant à l’impact économique de l’épidémie. Un fort rebond des actions pourrait également pénaliser le métal jaune qui est négativement corrélé aux indices boursiers.
Qu’est-ce qui pourrait faire encore monter le cours ?
La plupart des prévisions pour le métal jaune sont positives et elles ont été réaffirmées hier. Goldman Sachs, UBS, et d’autres banques d’investissement tablent sur une hausse du cours. L’or est un actif qui se comporte généralement bien en période de taux bas et de relance monétaire. De ce point de vue, la baisse des taux de la Fed la semaine dernière et ses injections de liquidité (150 milliards de dollars) sont de nature à soutenir le cours. D’autres mesures de même nature pourraient encore être annoncées. Au-delà des variables économiques, l’or a tendance à profiter des situations mal anticipées, dont les scenarii sont mal connus et dont l’impact financier est potentiellement colossal. Nul doute que si l’incertitude se prolongeait, ou si la crise se propageait à la sphère financière par des faillites, l’or devrait bien se comporter relativement aux autres actifs. Enfin l’or est également un refuge contre l’incertitude politique, et si la gestion de la crise sanitaire du coronavirus venait à ébranler des gouvernements ou nuire à l’ordre public, le métal jaune pourrait se révéler un bon protecteur.
Quel est l’impact du crash du pétrole pour l’or ?
Il n’y a pas de lien direct entre les cours de l’or et ceux du pétrole, mais il peut y avoir des conséquences indirectes à moyen terme, notamment en raison des répercutions géopolitiques d’un tel plongeon du baril. On pense à certains pays sensibles, notamment la Russie, qui a vu le rouble s’effondrer de plus de 10% hier, en raison du poids considérable du secteur pétrolier dans son économie. Nul doute que la baisse actuelle n’aide pas non plus l’Iran, déjà en proie à une épidémie sévère… L’inquiétude se tourne aussi vers les producteurs américains de pétrole de schiste, qui vont être sévèrement impactés si le cours du brut ne se redresse pas rapidement. Des faillites en chaine sont à craindre, et avec elles le risque d’une propagation de la crise à la sphère financière.
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