La Gazette du Midi – Juin 2010 La ruée vers l’Or
Consommation. Valeur refuge, l’Or est dopé par la crise. Investissement ou générateur de cash, il suscite les convoitises.
La ruée vers l’Or
Implanté depuis peu rue de Rémusat à Toulouse, le Comptoir National de l’Or attire déjà une clientèle nombreuse venue de l’ensemble de la région. L’enseigne toulousaine est la première franchise d’une société créée voilà plus de trente ans à Strasbourg, qui a décidé de s’attaquer au maillage du territoire national. Son gérant toulousain, ancien expert-comptable et commissaire aux comptes, dispose d’une bonne connaissance de l’univers de la finance « pour l’anecdote, j’ai notamment travaillé pendant quelques années à la bourse de Paris », et se posait depuis deux ans des questions sur la réorientation de son activité avec en filigrane le désir de s’intéresser à une valeur refuge universelle, l’Or. « Je me suis rendu compte qu’il n’était pas aisé de trouver à Toulouse où acheter de l’Or « investissement ». Le Comptoir National de l’Or propose en effet deux métiers différents. « Dans un premier temps, nous nous positionnons comme des créateurs de pouvoir d’achat en reprenant contre l’argent liquide, l’Or des particuliers, quelle que soit sa forme. » L’Or ainsi collecté est racheté « jusqu’à 16 euros le gramme » par l’enseigne, qui se charge ensuite de le refondre. Dans son business plan, le propriétaire de l’agence toulousaine misait essentiellement sur le rachat d’or, mais a été surpris par le démarrage rapide de son activité dédiée à l’investissement, le premier du Comptoir National de l’Or. « Nous sommes pour l’instant à 60/40 en faveur des bijoux toutefois. » Le gérant du Comptoir National de l’or justifie notamment ce succès de l’Or pour des raisons conjoncturelles, au niveau national « les particuliers échaudés par la crise cherchent des placements de « bon père de famille » qui leur rapporteront bien plus que le taux infime proposé par le livret A et misent donc désormais sur l’Or. ».
Pour installer son activité, le gérant du Comptoir National de l’Or n’a pas misé au hasard sur la rue de Rémusat. « J’ai opté pour le coeur du quartier financier de Toulouse en face de la Banque Courtois en plus. Je tiens ainsi à crédibiliser mon activité. D’ailleurs, les banques me font déjà confiance car certaines vont externaliser le service de l’achat de l’Or pour leurs clients auprès de moi. » Comme le souligne le cher d’entreprise, le marché de l’Or suscite les convoitises et les enseignes spécialisées se multiplient. « Je conseille à ma clientèle de faire jouer la concurrence dans le domaine. » A l’avenir, le gérant de la boutique de Toulouse n’entend pas en rester là et va développer ses activités « jusqu’à l’Atlantique » en ouvrant notamment d’ici à la fin de l’année des agences à Bayonne et Bordeaux.
Le Crédit municipal a également choisi de mettre en place depuis quelques mois un service de rachat de l’Or. « Nous avons en effet constaté que l’Or avait le vent en poupe et que nous étions les mieux placés pour vendre des bijoux sur le marché régional. De plus, il s’agit d’un des objets les plus aisément vendables pour les particuliers, qui ont vite compris avec la montée du cours de l’Or que leur intérêt n’était pas de conserver leurs reliques au fond d’un tiroir », souligne Frédéric Rigaud expert de l’institution. Par conséquent, depuis quelques mois, le Crédit municipal propose à son tour de racheter au poids, l’or des particuliers, qu’il revend ensuite lors de ses ventes aux enchères régulières. « Ce service est avantageux pour les particuliers puisque nous leur rachetons 12 € les 100 grammes mais que dans le même temps nous reprenons les petits bijoux anciens ou précieux à des prix plus élevés.
Agnès Frémiot. Pour visualiser l’article en grand cliquez droit sur la photo et ouvrez l’image dans une nouvelle fenêtre
Retour