Qu’est-ce que la prime d’une pièce d’or et comment est-elle fixée?

La valeur d’une pièce d’or, d’un lingot d’or ou d’un lingotin, dépend de son poids en grammes (ou en onces) multiplié par le cours du jour. Une autre composante intervient dans la fixation du prix : la prime. Celle-ci varie en fonction de certains paramètres et peut être aussi bien positive que négative. Qu’est-ce que cette prime et quels sont les facteurs de fluctuation ? Explications !

Exemples concrets de l’impact de la prime

Avant d’expliquer les composantes agissant sur la prime, voici deux exemples extraits des cours du jour du 4 septembre consultables ici. Le premier exemple concerne l’or en barre :

• Le lingot de 1 kg cote 33 110 €.
• Le lingotin de 500 g cote pour sa part 17 190 € et celui de 250 g 8 610 €.
• Pour parvenir au même poids de 1 kg, les deux lingotins de 500 g représentent une valeur de 34 380 €
• En ce qui concerne les quatre lingotins de 250 g représentant 1 kg, leur valeur est de 34 440 €.

Pour un même poids, les deux lingotins de 500 g affichent une valeur de 1 280 € supérieure au lingot d’un kilogramme et de 1 300 € pour ceux de 250 g. Le deuxième exemple concerne cette fois deux pièces. Il s’agit du Napoléon 20 Frs et de la Croix Suisse 20 Frs. Alors que le poids (6,45 g) et le diamètre (21 mm) sont identiques :

• Le Napoléon Or vaut 199,20 €
• La Croix suisse cote 191 €

Soit une différence de 8,20 €. Lors de la crise financière de 2008, la prime sur le Napoléon a atteint 30 % alors qu’elle « n’est que de » 3,7 % dix ans plus tard.

Les facteurs qui définissent la prime d’une pièce d’or

La variation de la prime est liée à de nombreux facteurs dont certains sont objectifs et d’autres bien plus subjectifs :

• Un des facteurs influant sur le montant de la prime est le pays. Alors qu’un Napoléon 20 Frs (ou Louis d’or) est généralement prisé en France et les pays francophones, il est moins recherché en Australie ou en Chine puisque moins connu.
• Une petite pièce est plus difficile à produire qu’une autre de taille plus importante. C’est ce qui explique pour partie qu’un Napoléon 10 Frs bénéficie d’une prime supérieure à celui de 20 Frs. Figurent les productions spéciales, par exemple celle nommée « Belle épreuve », qui sont associées à une prime plus élevée.
• L’état de conservation de la pièce intervient dans le calcul de la prime. Du fait de leur âge et de leur utilisation, certaines pièces sont naturellement usées, présentent des rayures ou déformations. Le montant de la prime peut ainsi varier en fonction de l’état spécifique de la pièce.
• La rareté de la pièce constitue un facteur majeur en ce qui concerne la prime. Un Napoléon de 20 Frs du début du 20e siècle possède ainsi une valeur supérieure à la même pièce refrappée entre 1951 et 1960 (refrappe Pinay du nom du graveur). Ces dernières ont en effet été produites à plus de 35 millions d’exemplaires, ce qui les rend donc moins rares que les premières.
• Dernier facteur jouant un rôle sur le montant de la prime : la loi de l’offre et de la demande. L’afflux sur le marché d’un type particulier de pièces alors que la demande est faible peut induire une prime négative. À l’inverse, une forte demande face à une offre faible aura un effet de hausse sur le montant de la prime.

Bien que la prime soit un élément financièrement intéressant, il ne faut pas perdre de vue un aspect particulier. Pour bénéficier de l’exonération de la TVA, la prime doit être inférieure à 80 % de la valeur en or.

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