Investir dans les voitures de collection, quelle rentabilité ?
D’après l’étude Knight Frank Luxury Investment 2017, le rendement des voitures de collection sur 10 ans peut atteindre 457 %. Cette plus-value exceptionnelle ne concerne que les voitures rares ou originales. Nombreux sont les véhicules anciens de luxe ou sportif dont la cote tend au contraire à baisser en raison d’une large diffusion. Il en est ainsi du marché des Porsche et même de certaines Ferrari sorties dans les années 70-80.
Voitures de collection : la passion avant tout
La démarche visant à acquérir une voiture de collection est assez proche de celle des amateurs d’art. Il s’agit en priorité de se faire plaisir en possédant un bel objet ou de réaliser un rêve. L’éventuelle plus-value lors de la revente est certes un aspect intéressant, mais qui n’est que rarement une finalité. Cela est d’autant plus vrai que la possession d’une voiture de collection entraîne des frais loin d’être négligeable. Découvrir la cote des véhicules de collection.
Les frais liés aux voitures de collection
Même si elle ne circule pas sur les voies publiques, une voiture doit être obligatoirement assurée, au minimum pour la garantie de responsabilité civile. Suivant la voiture et sa valeur, la prime d’assurance d’une voiture de collection peut se révéler élevée, ce surtout si vous ajoutez quelques options comme le bris de glace, le vol et l’incendie. Bien qu’il soit allégé, le contrôle technique reste obligatoire pour toutes les voitures mises en circulation avant le 1er janvier 1960, ceux plus anciens en étant dorénavant dispensés (décret de février 2017). Ce contrôle est par contre valable 5 ans au lieu de 2 pour les voitures plus récentes. Ne pas négliger les frais d’entretien et de réparations. Pour les véhicules les plus rares, certaines pièces sont chères et parfois difficiles à trouver. Stocker sa ou ses voitures de collection fait partie des aspects à prendre en compte. Dans le cas de véhicules de valeur, cet espace dédié nécessite une sécurisation poussée, d’où des frais supplémentaires.
Avant tout, une voiture en bon état général
Même pour une voiture âgée de plus de 30 ans, seuil administratif du classement en collection, le prix d’achat ou de vente d’une voiture de collection est étroitement lié à son état général. Si une voiture proche de l’état d’épave peut intéresser un professionnel ou un amateur prêt à passer des heures à la restaurer, son prix ne sera pas celui d’un véhicule dans un état irréprochable. Comme pour l’or, c’est la loi de l’offre et de la demande qui détermine pour une bonne part la valeur d’une voiture de collection. Parmi les modèles les plus recherchés figurent ceux d’avant-guerre ainsi que ceux plus récents que certains autres ayant acquis une solide réputation en raison d’une esthétique ou d’une mécanique hors-norme. Par contre, une voiture de série diffusée à des milliers d’exemplaires n’atteindra jamais des sommets, sauf exception. Une Citroën 2 cv s’est par exemple vendue 53 000 €, mais elle présentait un état neuf et n’avait jamais roulé. Des voitures telles que la Peugeot 205 GTI ou la BMW M3 sont également de plus en plus recherchées en valeur de collection, ce qui impacte sensiblement leurs prix.
Une autre manière de diversifier son portefeuille
À l’image du marché de l’art et d’autres niches, investir dans la voiture de collection offre une manière de diversifier son patrimoine. En dehors des passionnés de belles carrosseries, il est risqué de se focaliser sur ce seul marché. Un incendie ou un accident de la route peut par exemple réduire à néant votre investissement. Suggestion du Comptoir National de l’Or : En profitant d’une partie de la plus-value réalisée sur la vente d’or, vous pouvez par contre investir dans une ou plusieurs voitures de collection.
Retour