L’or physique est-il en voie de disparition ?
La question s’impose de plus en plus, dans les couloirs économistes, depuis plusieurs années. Bon nombre d’experts et observateurs estiment que nous nous trouvons aujourd’hui en réel danger de pénurie d’or physique. Avec des ressources qui vont en s’amenuisant et une demande qui ne cesse de grandir, le métal jaune physique pourrait bien devenir le métal le plus rare et précieux de la planète, dans les prochaines décennies. C’est bien simple ; tout est une question de gisement minier. Lorsque ces gisements, éparpillés aux quatre coins du globe, seront épuisés, nous serons officiellement incapables d’extraire du métal jaune du sol. Un scénario qui était, de toute manière, à prévoir, dans la mesure où il est scientifiquement impossible pour un gisement minier d’être ‘éternel’. Officieusement, les mines artisanales illégales continuent à fleurir. Dans tous les cas, le consensus expert prévoit de voir cette rareté croissante de l’or mener, inéluctablement, à une hausse assez conséquente des prix du marché. Cette progression haussière a déjà été constatée, depuis le début de l’année en cours. Selon un rapport britannique officiel, paru en 2015, « l’or pourrait être plus difficile à obtenir », dans les années à venir. Par ailleurs, la récente élection de Donald Trump, à la présidence des Etats-Unis, aurait de bonnes chances d’entrainer « une importante hausse de l’or physique ou encore de l’explosion des taux d’intérêt ». Au niveau des marchés, il est évident que les vrais amateurs d’or profitent actuellement des prix particulièrement bas (pour faire des acquisitions massives), avec la conscience lucide que ça ne saurait durer. L’offre existante d’or physique sera, très bientôt, incapable de satisfaire la demande. Aujourd’hui, et sur le plan planétaire, seuls quelques gisements sont encore exploités ou même exploitables, et encore moins font encore l’objet de découvertes tardives. Gouvernements, géants miniers et autres férus d’or mettent pourtant les bouchées budgétaires doubles pour découvrir de nouveaux gisements ; très peu de résultats aboutissent de cette montagne d’efforts et de moyens. Et même les gisements qui existent déjà offrent, selon l’avis des professionnels, des rendements « beaucoup moins importants que par le passé, notamment à cause de plus faibles concentrations dans les minerais ». Pour référence, « au XIXème siècle en Californie, les mines d’or considérées comme pauvres présentaient des teneurs inférieures à 40 grammes de métal précieux par tonne de minerai ». Actuellement, un gisement « avec une seule once d’or » est considéré comme une incroyable mine…d’or !
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