Or physique/boursier : Les 2 piliers au soutien
Sur fond de contexte économique et géopolitique mondial trouble, le marché des métaux précieux aura pleinement profité du climat d’incertitude régnant, prenant appui sur le blason redoré de sa valeur refuge. Il faut en effet savoir que, entre l’année dernière et l’année en cours, le prix de l’once d’or est passé de 1 100 dollars à 1 370 dollars, propulsant, dans la foulée, les actions aurifères vers de nouveaux sommets annuels.
Et bien que la plupart des experts offrent peu de prévisions concernant l’évolution du métal jaune sur le long terme, le consensus économiste affirme que les conditions sont réunies pour continuer à renforcer les positions haussières du marché aurifère.
C’est notamment le cas de Robert Cohen, gestionnaire des Fonds Dynamique de métaux précieux et la Catégorie aurifère stratégique Dynamique, qui affirme observer une foule de facteurs qui permettent de prévoir des perspectives solidement haussières pour l’or. Les inquiétudes d’une dévaluation de la devise, l’importante augmentation de la liquidité sur le plan international, les politiques « trop » accommodantes des banques centrales et les taux d’intérêt négatifs figurent en tête de cette longue liste de facteurs.
L’expert rappelle d’ailleurs également que « durant la période de 12 mois terminée le 15 juillet, le premier fonds a affiché un rendement de 117,9 %, contre 32 % pour l’Indice aurifère mondial S&P/TSX. L’autre fonds, qui investit environ 30 % dans le lingot d’or, a enregistré une hausse de 65,6 % pendant la même période ».
Autre pilier majeur de cette année haussière de l’or
Les opérateurs du marché, passés de vendeurs à acheteurs, à nouveau. Rappelons d’ailleurs ici que, durant l’année 2013, les investisseurs aurifères avaient vendu l’équivalent de 900 tonnes d’or, en fonds négociés en bourse. Ce mouvement vendeur massif avait alors été initié par la forte appréciation de la devise américaine.
Cette tendance est aujourd’hui en cours d’inversement, en raison, partiellement, par les rendements réels négatifs des obligations souveraines (notamment allemandes, suisses et japonaises), rendant l’acquisition du métal jaune plus attrayante pour les détenteurs de devises internationales. Pour Cohen, il s’agit d’une « réaction opposée de même ampleur en 2013, (…) et un retournement complet dans la façon de penser ». L’expert explique le phénomène par une « Europe ébranlée à cause du référendum sur le Brexit. Et les Européens et les Américains interviennent pour protéger le pouvoir d’achat de leurs devises ».
Alors est-il temps de parier à nouveau sur l’or et ses perspectives d’avenir ? Pour Robert Cohen, la réponse est définitivement affirmative et elle vaut en tout temps. Pour le gestionnaire, détenir de l’or devrait être le réflexe naturel de tout investisseur qui se respecte. Il rappelle que « lorsque le vent tourne, il peut tourner très vite », et recommande fortement de ne pas essayer de « synchroniser le marché », mais plutôt de « détenir de l’or à tout moment, au cas où il y aurait de la volatilité, (puisque) l’or est la catégorie d’actifs la moins corrélée. »
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