Marchés : Repli général, la FED en vue

Les marchés boursiers évoluent aujourd’hui à pas feutrés et prudents, sur fond de conjoncture bien trop mitigée, pour l’instant, pour réussir à les orienter. Entre les angoisses relatives à un éventuel ‘brexit‘, l’attentisme qui entoure les ‘minutes‘ FED et l’optimisme qui découle de la progression pétrolière, les opérateurs ne savent plus sur quel pied danser et préfèrent donc jouer la carte de la prudence.

Le marché de l’or ne fait pas exception à cette ambiance méfiante, même si le métal jaune réussit toujours à conserver tant ses gains du mois que sa tendance fondamentalement haussière. Certes, pour l’heure, le marché est traversé par une vague de consolidation, toutefois, les experts estiment que le sentiment dominant demeure positif « dans un contexte de taux d’intérêt de long terme souvent négatifs, sinon faibles », rappelant que « l’once d’or a effectivement le mérite, en termes de taux, de procurer un rendement (…) non négatif ».

Côté ETF aurifères, la performance des SPDR Gold Shares est toujours au beau fixe, avec un nouveau plus-haut de l’année 2016, mardi, à 851,1 tonnes. Parallèlement, la planète économique et boursière continue donc à être partagée entre les bonnes nouvelles qui émanent constamment du marché pétrolier et les incertitudes qui font également un retour en force.

Côté marché pétrolier, le prix du baril de pétrole navigue toujours aux abords des 50 dollars (actuellement autour de 48 dollars), dans un contexte général marqué par les conflits relatifs à la production que ce soit au Nigeria, au Venezuela ou encore à l’Alberta. Pour les analystes de Barclays Bourse, ce prix « crédibilise le discours de l’OPEP d’un marché pétrolier en déficit net dès l’année prochaine ». Mais ce rebond pétrolier peine encore, en dépit de sa solidité, à hisser les marchés boursiers hors de leur torpeur. Les places boursières américaines avaient brièvement réussi à se reprendre, mardi après-midi, suite à l’annonce concernant l’investissement d’un milliard de dollars dans Apple, par le milliardaire Warren Buffett. La rive américaine a aussi fourni quelques nouvelles macroéconomiques, à l’image de la hausse de l’inflation +1,1% (mois d’avril), et la progression de la production industrielle de 0,7%, contre un consensus plus modeste à +0,3%, et des mises en chantier de logements qui ont créé la bonne surprise en se hissant de 6,6%.

Avec de telles statistiques encourageantes, bon nombre d’économistes tablent à nouveau sur la possibilité d’un relèvement des taux de la FED, à l’issue de la prochaine réunion du FOMC, au mois de juin. En attendant, ce sont surtout les incertitudes relatives au bilan des ‘minutes‘ de la dernière réunion FED (qui seront publiées cet après-midi même), et les inquiétudes concernant un potentiel ‘brexit‘ qui monopolisent l’attention des opérateurs, des deux côtés de l’Atlantique, et pèsent lourdement sur l’ensemble des marchés d’investissement.

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