Marché pétrolier : Une crise d’offre/demande
Le secteur pétrolier, sur les deux rives de l’Atlantique, représente aujourd’hui l’un des exemples les plus éloquents de la crise pétrolière mondiale, avec un volet offre/demande qui peine à être aux normes. Les observateurs rapportent en effet que, en cours de séance du jeudi 24 décembre, « le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en février 2016 se tassait de 0,2% à 37,2 dollars », avec un WTI (‘West Texas Intermediate’ , type de pétrole brut qui sert de standard dans la fixation du prix du brut) américain de même échéance gagnait de son côté 0,3% à 37,6 dollars. Les experts d’ANZ Commodities ont d’ailleurs noté que, pour la première fois depuis le début de l’année 2016, la négociation du WTI se faisait avec une prime sur le Brent, justifiant ce mouvement inattendu par le « regain de spéculations sur le fait que l’éventuelle levée de l’interdiction d’exporter du pétrole brut des Etats-Unis pourrait aider à réduire le problème de sur-approvisionnement du marché ». Il faut effectivement rappeler que le gouvernement américain ne permet plus l’exportation de brut depuis quarante ans (tout en continuant à permettre l’exportation des produits raffinés et du gaz). Du coup, les productions pétrolières américaines ne quittent pas le pays, et, parallèlement, les extractions US ont presque doublé de volume depuis une dizaine d’années, grâce aux pétroles non conventionnels. Les analystes rappellent constamment que « à 9,2 millions de barils/jour, les Etats-Unis assurent environ la moitié de leurs besoins et font partie des premiers pays producteurs au monde ».
Retour