Pétrole : Une chute historique qui entraîne les marchés
‘Historique‘ est bien le terme qui convient, dans la mesure où le prix du baril de pétrole a dégringolé (jusque là) vers un niveau qui représente sa pire performance des 7 dernières années ! Cette chute spectaculaire fait suite à ce qui est considéré comme un « fiasco » de la réunion de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), tenue vendredi dernier à Vienne. L’organisation n’aura même pas réussi à déterminer des quotas maximum, se contentant d’annoncer son intention de garder la production à son niveau actuel, « alors qu’elle est largement excédentaire », selon le consensus des observateurs et économistes. Un baril au fond du gouffre, une institution désormais clairement démissionnaire et des marchés vacillant entre confusion et effondrement…Dans ce contexte chaotique, il était donc naturel que les marchés d’investissement suivent le pétrole dans ce sillage baissier et affichent, à l’unisson, des performances dans un rouge plus ou moins alarmant, selon le marché. En tout cas, les experts, eux, n’hésitent pas à parler de « désintégration des valeurs pétrolières et parapétrolières », sur fond de vague de panique généralisée qui s’abat sur l’ensemble du secteur. La séance de lundi aura d’ailleurs été déclarée celle de la « capitulation », qualifiée comme étant « probablement la pire de la décennie pour la plupart des parapétrolières ». Certains analystes arrivent pourtant à voir le verre à moitié plein, à l’image des spécialistes Matières premières de Commerzbank qui estiment que « la chute des cours du pétrole pourrait faciliter le ‘nouveau défi’ que s’est fixé l’Opep, à savoir : ralentir les extractions des pays extérieurs au cartel, et mettre à genoux (…) davantage de producteurs dans les mois qui viennent ».
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