Or et crise : Une illogique exceptionnelle
Le phénomène est assez rare, mais se manifeste tout de même occasionnellement, notamment lorsque les opérateurs s’obstinent à jouer la carte de l’absentéisme, à la veille d’un événement économique majeur. L’or –perçu traditionnellement comme la meilleure valeur refuge en temps de crise- peine actuellement à profiter de la conjoncture mondiale (politique, géopolitique…) précaire et alarmante, en raison essentiellement de la prudence exceptionnelle des investisseurs qui continuent à guetter la prochaine réunion du FOMC (dernière de l’année 2015) et ses inévitables répercussions. Le spectre d’une crise géopolitique majeure plane pourtant bel et bien au dessus de plusieurs parts de la planète, dont notamment la frontière turque, où l’armée de l’air du pays a abattu, au début de la semaine, un bombardier russe à proximité de la frontière syrienne, provoquant ainsi la réaction immédiate de Moscou qui a bombardé « de nouveau ce matin la région de Syrie considérée, en déployant des batteries anti-aériennes au sol ainsi que des navires de guerre en Méditerranée ». De son côté, l’armée française continue ses raids de plus en plus fréquents sur la Syrie, renforçant ainsi la menace d’escalade. Toutefois, Angus Nicholson, analyste de marché chez IG, commente la situation globale en soulignant que « la tension turco-russe ne devrait probablement pas dégénérer en un conflit ‘chaud’, même si elle souligne les obstacles qui se posent à une solution aux troubles que connaissent la Syrie et l’Irak ».
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