Banques centrales : La BoJ et la BCE battent la FED
C’est à croire que les banques centrales sont lancées dans une compétition interne pour décider quelle institution serait la plus accommodante et gagnerait donc, automatiquement, l’approbation et la reconnaissance des marchés boursiers. Et la médaille du mois revient sans équivoque à la BCE. Peu d’observateurs avaient vu venir ce rebondissement ; à l’heure où la Bank of Japan se prépare à étendre le volume de son “QE” à la fin du mois, « la BCE lui coupe l’herbe sous le pied en relançant la guerre des devises », mettant ainsi la réserve fédérale américaine en mauvaise position, dans le cas où l’institution US déciderait de relever ses taux d’intérêt dans les mois à venir. Toujours est-il que, du coup, c’est Draghi qui remporte la première place au concours de popularité auprès des marchés, devançant ainsi ses homologues américain et japonais. Le président de la banque centrale européenne a en effet affirmé que « tous les outils de stimulation monétaire ont été évoqués par les membres de la BCE, y compris un abaissement du taux de prise en pension qui ne baissera plus ». Les experts modèrent toutefois leurs réactions à cette annonce euphorisante de la BCE, rappelant que si l’institution « se montre aussi ultra “dovish”, c’est parce que tous les voyants économiques clignotent au rouge », incluant les dernières données de la croissance et de l’inflation. Un scepticisme qui n’altère en rien, pour l’instant, la vague de soulagement qui traverse les rives économiques de l’Atlantique, de part en part.
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