Quand l’Europe s’écroule, l’or monte
Et ça s’écroule de partout. Grèce, Belgique, Italie et Espagne. Quatre pays de la zone euro…Quatre économies en chute libre. Pendant ce temps, l’or de son côté, n’a jamais autant brillé. Tour d’horizon de deux situations intimement liées bien que radicalement opposées. Grèce : Un pays à la dérive…Y a-t-il vraiment besoin de remuer le couteau dans la plaie ? Vous saupoudrez une crise nationale alarmante avec l’arrestation d’un DSK qui était sensé sauver au moins les meubles, et vous obtenez la recette infaillible d’une économie qui met déjà le deuxième genou à terre. La presse publie déjà que « Athènes a annoncé lundi de nouvelles coupes budgétaires ainsi que des privatisations…» espérant ainsi «obtenir le feu vert au versement de la cinquième tranche d’aide (12 milliards d’euros) sur les 110 milliards accordés en mai 2010 par l’UE et le FMI ». Encore une forme du classique « reculer pour mieux sauter ». Il n’en aura pas fallu plus aux investisseurs pour se ruer sur la seule valeur qui –sans aller jusqu’à sauver le pays- pourra tout du moins les prémunir. Les grecs sortent leur or et les ventes du métal jaune ont été boostées de 10% en l’espace de quelques semaines à peine. Tous à votre or ! Belgique: Sans gouvernement et avec une dette frôlant les 100% de son PIB, la Belgique n’a plus qu’à procéder à une réforme constitutionnelle globale. En attendant, les citoyens essaient de sauvegarder un semblant de pouvoir d’achat. Ils sortent leurs bijoux de famille ou leurs pièces héritées et vendent les lingots qu’ils gardaient pour les jours difficiles. Espagne: Des manifestations indignées contre le chômage, au gouvernement que le peuple juge « corrompu et incompétent », la situation de l’Espagne –déjà largement détériorée- semble (selon plusieurs analystes) réserver encore le véritable coup de grâce pour la fin ; on parle de « dettes cachées » de l’ordre de 26 milliards d’euros ! Du coup, les espagnols n’attendent pas que la maison prenne feu pour souscrire une assurance habitation…et le marché espagnol de l’or s’en ressent. Le métal jaune demeure l’actif de refuge à acquérir pour se protéger dans n’importe quelle situation, juste au cas où. L’or joue à nouveau à merveille son rôle de valeur tangible et son cours, tout autant que ses transactions, ne sont pas près de s’amenuiser. Italie Standard and Poor’s (une des trois principales sociétés d’analyse et de notation financière mondiales), a baissé à la négative « la perspective de quatre banques italiennes et de trois de leurs filiales ». La société juge que l’économie du pays « mise sur les exportations pour tirer sa croissance mais cela ne suffit pas pour compenser la faiblesse de la demande intérieure. ». En d’autres termes, l’Italie est face à une perte de confiance mondiale en son économie et en ses perspectives d’évolution futures. Là encore, c’est la sempiternelle dualité « euro en crise – or qui flambe » qui s’applique. Que la crise soit étatique, financière ou politique, on notera toujours un impact immédiat et direct sur le cours du métal jaune.
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