Les marchés euro sous le choc du référendum hellénique
Les experts l’avaient déjà prédit, à la fin de la semaine dernière, prévoyant que, dans tous les cas, et peu importe l’issue du référendum grec tenu dimanche dernier, les répercussions de ce vote sur les marchés d’investissement de la zone euro seraient significatifs. Et cet impact se fait aujourd’hui ressentir sous la forme d’un repli généralisé qui s’étend d’un bout à l’autre de l’eurozone. Première séquelle du référendum ; la démission immédiate d’Antonis Samaras, chef de l’opposition conservatrice et ex-premier ministre grec, ce qui pousse plusieurs observateurs à évoquer la très potentielle tenue de nouvelles législatives. Ils rappellent d’ailleurs à ce sujet que « le temps de former un nouveau gouvernement, la négociation de la troisième tranche d’aide risque de traîner en longueur », prévoyant donc automatiquement que « la Grèce fera défaut sur l’échéance de dette due à la BCE le 20 juillet prochain ». En attendant, les marchés réagissent aux derniers développements de l’affaire en affichant une baisse qui tirent l’ensemble des places boursières européennes vers de bien moroses charnières. Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct, estime pourtant à ce sujet que « jusqu’ici, la réaction des marchés s’avère beaucoup moins dramatique que ce que certains pouvaient imaginer ». Selon lui, ce repli global est une phase d’assimilation naturelle d’après-le choc grec, « mais l’ampleur du repli demeure jusqu’à présent modérée ». Tout dépend à présent de la banque centrale européenne qui devra décider si elle souhaite « prolonger ou non ses facilités d’urgence aux établissements de crédit (ELA) octroyées aux banques grecques ».
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