Crise grecque : Les craintes s’étendent aux experts
On est bien loin de l’époque où la perspective de la sortie de la Grèce de l’Union Européenne était qualifiée de ‘scénario catastrophe’. Un Grexit semble presque inévitable, désormais. Mais c’est surtout le risque d’une contagion étendue à d’autres pays de la zone euro qui inquiète réellement actuellement. Après le choc initial causé par la décision grecque de tenir un référendum, les partenaires d’Athènes (Eurogroupe, le FMI et la Banque Centrale Européenne) se remettent de leurs émotions afin de se préparer à traverser ce qui est probablement l’une des pires crises économiques de la zone. Et c’est toute la communauté économique mondiale qui subit ce choc, avec, notamment, des analystes presqu’aussi paniqués que les citoyens grecs eux-mêmes. Bruno Cavalier, économiste en chef chez Oddo Securities, rassure à ce sujet en soulignant que « le Grexit a commencé, mais, la BCE aidant, il ne sera pas contagieux au reste de la zone euro ». Et il n’est pas le seul à tenter d’adopter un discours rassurant ; certains observateurs rappellent également que, en dépit de la fameuse ‘rupture’ entre Athènes et ses partenaires euro, le gouvernement grec serait encore « ouvert à de nouvelles propositions des institutions », comme l’a bien souligné le ministre des finances national, Yanis Varoufakis. Toutefois, Aurel BGC rappelle, de son côté, que, même dans le meilleur des cas, « un “oui” populaire à ce stade des discussions entraînerait une démission du gouvernement Tsipras et la tenue de nouvelles élections en Grèce, voire le déploiement d’un plan d’aide temporaire de l’Europe ». Alors que, dans le cas contraire, un vote pour le ‘non’ « amènerait la suppression de toute aide internationale et, au bout d’un moment, l’introduction officielle d’une autre monnaie ».
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