Euphorie sur les marchés de l’eurozone
Et c’est une euphorie dont l’origine remonte directement et clairement jusqu’à la banque centrale européenne et les dernières révélations relatives à sa future politique monétaire sur le court terme. La bonne humeur est telle, que même la profonde morosité des marchés américains peine, pour une fois, à traverser l’Atlantique pour venir imposer son effet de contagion sur le Vieux Continent. Les principales places boursières européennes continuent à évoluer dans une ambiance détendue et optimiste largement insufflée par les récentes déclarations de Benoît Coeuré, membre du conseil des gouverneurs directoire de la banque centrale européenne. Coeuré a en effet affirmé, à l’occasion d’une conférence de presse donnée cette semaine à Londres, que la première institution financière européenne « envisageait d’accroître légèrement ses rachats d’actifs en mai et en juin, mais que cette décision était sans rapport avec le récent regain de volatilité des marchés ». Et c’est une tendance que les dernières statistiques macroéconomiques européennes ne font que renforcer. Les chiffres de l’inflation dans la zone euro sont en effet ressortis nuls en rythme annualisé en avril, d’après le rapport de l’Eurostat, soutenant ainsi automatiquement la position accommodante de la BCE. Côté américain, les observateurs se sont essentiellement focalisés sur les derniers chiffres de la construction, et Aurel BGC a souligné, mardi, qu’une « amélioration de l’activité dans ce secteur donnerait des arguments aux “faucons” de la réserve fédérale américaine ».
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