Méfiance sur les marchés européens
Et la conjoncture macroéconomique des deux côtés de l’Atlantique aurait pourtant de quoi susciter un certain optimisme et espoir, ne serait-ce que relatif. L’ambiance des principales places boursières européennes demeure toutefois marquée par une hésitation assez justifiée, dans la mesure où tous les récents rapports chiffrés récemment publiés ne s’affichent pas nécessairement dans le vert. Premier rapport statistique –et probablement le plus significatif ; celui concernant le PIB de l’ensemble de la zone euro. Les chiffres sont encourageant puisque l’indicateur a enregistré une hausse de 0,4% sur le premier trimestre 2015, avec un repli de l’Allemagne (traditionnellement « locomotive » de la zone) à +0,3% qui a été largement modéré par un surprenant rebond au sein de l’Hexagone à +0,6%. Pour Bruno Cavalier chef économiste chez Oddo Securities, « la hausse du PIB réel de 0,4% n’a encore rien de renversant, mais de toute évidence bénéficie d’une bonne combinaison entre facteurs de traction externe (euro, pétrole) et interne (assouplissement du policy-mix) ». L’expert souligne également que ces chiffres de la croissance trimestrielle marquent ici un tournant annuel, dans la mesure où il s’agit de leur première performance positive depuis 2010, « simultanément dans les quatre grands pays de la zone euro ». Un étonnant vent de dynamisme qui semble atteindre même les « retardataires, comme la France et l’Italie ». Les récents rapports macroéconomiques américains (notamment celui des ventes au détail) jettent toutefois un froid à l’optimisme potentiel suscité par ces indicateurs euro et les marchés maintiennent donc une tension prudente globale.
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