La demande chinoise plombe le marché de l’or
Déception inattendue au niveau de la demande physique chinoise, et donc automatiquement, confusion conséquente sur l’ensemble du marché de l’or. Entre le courant haussier d’une conjoncture géopolitique mondiale instable et la pression baissière d’une demande chinoise stagnante, le métal jaune tente tout de même de maintenir la tête hors de l’eau. Le prix de l’once avait pourtant débuté la séance finale de la semaine dernière sur une note festive, franchissant solidement le seuil symbolique des 1 200 dollars, sur fond d’escalade de la crise géopolitique au Moyen-Orient. Jeudi soir, les experts soulignaient en effet que « l’annonce d’une intervention militaire de l’Arabie saoudite et de ses alliés contre les rebelles -que l’Iran dément soutenir, sans convaincre nombre de diplomates- qui menacent le pouvoir yéménite officiel avait engendré la formation d’une prime de risque géopolitique, notamment sur les marchés pétroliers ». C’est donc tout naturellement que la valeur refuge du métal jaune avait réussi à bénéficier de cette situation. Ce facteur haussier avait toutefois été largement contrebalancé par la pression baissière d’une autre annonce, plus directement corrélée au marché. L’administration douanière de Hong Kong avait effectivement révélé que les importations aurifères de la Chine continentale (considérée comme « plaque tournante régionale du négoce ») en février n’ont atteint qu’un volume de 67,6 tonnes d’or. Un chiffre qui représente accessoirement sa pire performance semestrielle.
Retour