Des marchés Euro/US hésitants et prudents
Chacune des deux rives de l’Atlantique affiche une performance mitigée, partagée entre euphorie, records, stagnation et prudence. Une ambiance bipolaire relativement légitime, étant donné l’importance capitale de certains tournants économiques décisifs, prévus pour cette semaine. A l’image de l’humeur particulièrement optimiste des marchés européens, le Nasdaq new-yorkais affiche une mine rayonnante, avec des records à la chaîne, à l’heure même où son inséparable homologue américain, le Dow Jones cède -0,13% à 18.117. Les experts expliquent cette tendance largement mitigée (voire même aux antipodes) par le sentiment de prudence qui règne sur les principales places boursières américaines, alors que Janet Yellen enchaîne les parutions et « témoignages économiques bisannuels » officiels, cette semaine (mardi, devant le Congrès de Washington, puis mercredi, devant la Chambre des représentants). Les analystes soulignent en effet que « les opérateurs espèrent déceler des indices sur le calendrier d’une normalisation de la politique monétaire de la réserve fédérale américaine ». Toutefois, la présidente de la première institution financière US devrait, au mieux, confirmer sa stratégie de la ‘patience‘, répétant que « l’inflation n’est pas une menace et que la croissance reste par certains aspects un peu fragile ». De l’autre côté de l’Atlantique, et plus précisément en France, un rapport officiel vient de révéler que l’indicateur du climat des affaires dans l’Hexagone a maintenu, au mois de février, un statut quo, à 94, soit le même niveau affiché tout au long des quatre derniers mois, bien que demeurant en dessous de son niveau moyen de long terme (100). Rappelons d’ailleurs que le calcul de cet indicateur est effectué sur la base de réponses fournies par des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité.
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