La BCE au centre de toutes les attentions
Nous y sommes ; avant la fin de la semaine en cours, la banque centrale européenne pourrait bien annoncer sa décision très attendue de lancer son programme de rachats d’actifs obligataires aux emprunts d’Etat. Experts et investisseurs tablent majoritairement sur des montants variant entre 500 et 700 milliards d’euros, « sachant que Mario Draghi a implicitement déclaré qu’il entendait porter le bilan de la BCE vers 3.000 milliards d’euros, soit 1.000 milliards environ de plus que son niveau à l’automne dernier ». Les yeux se tournent donc unanimement vers Francfort donc, où la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE vient de prendre fin, laissant place au moment excessivement anticipé par l’ensemble des marchés financiers internationaux. En tout cas, les experts, toutes tendances et doctrines confondues, semblent s’accorder sur la réalité de la pression imposée par la conjoncture mondiale sur la BCE. Chez Natixis, on souligne que « le mélange de données d’inflation négatives, de perspectives d’inflation en baisse et d’insuffisance du bilan de la BCE vont conduire la Banque Centrale Européenne à annoncer un programme étendu d’assouplissement quantitatif ». De son côté, Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, estime que « si le QE s’avère être de 50 milliards d’euros par mois sur un an, ce serait très décevant », mais modère en affirmant qu’il « n’est pas exclu, à en juger par les rumeurs, que le programme s’étale sur une période plus longue, de 18 mois par exemple. Dans ce cas précis, ce serait une très bonne surprise puisqu’on parlerait d’un montant de 900 milliards d’euros ».
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