Que faut-il attendre des OMT de la BCE ?
A l’heure où la FED s’apprête à relever ses taux pour la première fois depuis 2008, la BCE se prépare, de son côté, à lancer officiellement sa propre version du fameux QE –les OMT (opérations monétaires sur titre)- qui englobera le rachat de produits obligataires privés, mais aussi des emprunts d’Etat. D’après un communiqué officiel de la Cour de Justice de l’Union Européenne (annoncé par l’avocat général Cruz Villalón), « le programme des “opérations monétaires sur titres” de la BCE est, en principe, compatible avec le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne ». Du coup, le consensus des économistes table désormais sur un vote largement majoritaire, par les membres du conseil des gouverneurs de la BCE, en faveur d’un lancement très imminent dudit programme (probablement même dès la semaine prochaine). Donc, sous quelles conditions ces OMT pourront-ils satisfaire les attentes des marchés ? Les analystes du groupe banquier américain Citi listent quelques exigences essentielles, soulignant que « pour maximiser son efficacité, le QE de la BCE devra être non-limité, mutualisé et porter sur toute la dette souveraine quelles que soient les notes de crédit (…), voire inclure d’autres instruments tels que les émetteurs supranationaux et les produits indexés ». Pour l’équipe d’experts, le cumul de ces conditions est largement susceptible de garantir au programme un accueil satisfait et unanime de la part des investisseurs et marchés financiers impatients de le voir se concrétiser.
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