Un FOMC optimiste, mais prudent

« Au vu de son appréciation actuelle, le comité estime qu’il peut être patient en vue d’un début de normalisation de sa politique monétaire ». Cette déclaration, énoncée par Janet Yellen, à peine une heure après la clôture de sa réunion de deux jours avec les membres du FOMC, aura certainement été la plus retransmise par les plateformes et médias économiques. La présidente de la réserve fédérale américaine annonce en effet tout simplement la décision économique la plus attendue de cette fin d’année. La FED attendra donc ‘patiemment’ le bon moment pour imposer à l’économie américaine une première vague de hausse des taux d’intérêt directeurs. Yellen a toutefois précisé, au nom de son comité de direction de la politique monétaire, que cette décision demeure parfaitement « compatible avec l’expression utilisée dans une longue série de déclarations de politique antérieures, à savoir qu’il y aurait une ‘période considérable’ avant un premier relèvement des taux ». En d’autres termes, la réserve fédérale américaine est définitivement optimiste et confiante, quant aux perspectives d’avenir de la reprise économique du pays, mais préfère jouer la carte de la prudence, ce qui implique un délaiement du début de relèvement des taux d’intérêt qui était prévu, par bon nombre d’experts, pour courant le premier semestre 2015. Cette nouvelle réussit en tout cas à éclipser, ne serait-ce que temporairement, les nouveaux signes de crise au Japon, en Russie, et surtout en Europe. Aurel BGC rappelle en effet que « le retour de l’incertitude politique en Grèce soulève des questions qui avaient été mises de côté depuis des mois en Europe. Mais à très court terme, c’est clairement l’effondrement du rouble qui est susceptible de provoquer un séisme ».

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