Le facteur ‘crise’ à la rescousse de l’or
En dépit de la stagnation enregistrée sur le marché aurifère, en ce début de semaine, le métal jaune continue à tenter de maintenir la barre symbolique (technique et psychologique) des 1 200 dollars, soutenu dans ses efforts par une conjoncture mondiale agitée et un pétrole en pleine crise. L’or noir ne cesse de faire couler l’encre des plumes expertes, depuis la semaine dernière, suscitant des inquiétudes assez légitimes, dans la mesure où ses prix ont accumulé les plus bas, avant d’atteindre leur pire performance en cinq ans, vendredi dernier. Par ailleurs, le spectre de crise majeure qui continue à guetter la Grèce joue également un rôle important dans ce soutien haussier de l’or, contribuant largement à mettre en évidence sa sempiternelle valeur refuge. Charlie Robertson, expert et analyste chez Rencap, prévoit d’ailleurs que « dans les six prochaines semaines, la crise grecque pourrait devenir plus importante pour les marchés mondiaux que les tensions géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine ». Rappelons en effet que la Bourse d’Athènes a dégringolé, à la clôture de la séance de vendredi dernier, terminant la semaine sur un repli de l’ordre de 12,78%, « le gouvernement grec ayant annoncé par surprise lundi (dernier) qu’il accélérait le calendrier de la présidentielle qui doit désigner le successeur de Carolos Papoulias, 85 ans, avec un premier tour avancé de deux mois, au 17 décembre ». Du coup, entre le pétrole et l’Europe (et plus particulièrement la Grèce), c’est aujourd’hui le facteur ‘crise‘ qui continue à offrir au marché aurifère le soutien haussier qui le maintient au dessus d’un seuil symbolique majeur.
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