L’once tente de tenir la barre des 1 200 dollars
Le marché aurifère s’accroche farouchement aux gains qu’il a réussi à accumuler, depuis le début de cette semaine boursière, et qui l’ont progressivement hissé jusqu’à lui permettre de briser la barre du palier psychologiquement et techniquement résistante des 1 200 dollars l’once. Et c’est une barre qu’il tente donc actuellement de tenir, en dépit d’une conjoncture marquée essentiellement par l’incertitude et les doutes, que ce soit concernant les économies mondiales majeures (japonaise, européenne…) ou encore l’évolution de leurs devises respectives. Dans tous les cas, les récents accomplissements de l’once ont été unanimement salués par les observateurs et analystes des marchés des métaux précieux, à l’image des experts de Commerzbank qui notent que « l’once est parvenue, après un accès de faiblesse et pour la deuxième séance de suite (mardi et mercredi), à tenir le niveau psychologiquement important des 1.200 dollars, une première en deux semaines ». L’équipe de spécialistes estime par ailleurs que cette hausse relative découle naturellement de la « couverture de positions courtes sur les marchés de dérivés, alors qu’en outre le dollar s’est légèrement affaibli ». En d’autres termes, le métal jaune profite surtout d’un facteur conjoncturel consistant en la baisse passagère de la valeur du billet vert. Mais les experts de Commerzbank ont également insisté, dans le cadre de leur note analytique, sur le phénomène étonnant d’indifférence quasi-totale concernant les déclarations -pourtant révélatrices- d’Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, qui a affirmé que « théoriquement, la BCE pourrait aussi acheter de l’or dans le cadre de son programme de rachat d’actifs afin de contrer une période prolongée de faible inflation ».
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