‘L’effet de ciseau’ rattrape l’euro
Les experts évoquent un ‘effet de ciseau’ lorsqu’on se retrouve dans une situation, particulièrement double, de « resserrement monétaire programmé aux Etats-Unis » parallèlement à une « politique toujours plus accommodante en Europe ». Ce sont généralement les devises majeures qui subissent le fameux effet, et en l’occurrence, il s’agit de l’euro qui encaisse les contre-effets du phénomène économique et financier, reculant, en cette fin de semaine « face au billet vert, à 1,2767 dollar (jeudi matin), ce qui constitue un nouveau record annuel ». Bon nombre d’observateurs estiment que la perception des opérateurs européens vis-à-vis des fluctuations des marchés (notamment de la zone des 18) s’apparente de plus en plus à celle qu’ont les opérateurs américains de leurs propres marchés. Les experts soulignent en effet que « les investisseurs européens raisonnent désormais comme leurs homologues américains et considèrent que les mauvais chiffres économiques (en l’occurrence, les récents résultats décevants de l’indice Ifo, outil de mesure du climat économique en Allemagne) accroissent les chances d’un programme d’assouplissement monétaire (QE) par la BCE ». Du coup, c’est ‘l’effet de ciseau’ qui explique, selon les principaux analystes, la phase de repli continue que traverse actuellement la monnaie unique, tout en offrant aux entreprises européennes l’occasion de rebondir sur cette chute, d’ici le mois de décembre 2014.
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