Nouveau fixing de l’or : Une évolution nécessaire
Il y a deux semaines, lorsque la LBMA annonçait la mise en place d’un nouveau mode de fixing pour le cours de l’argent (incluant un plus grand nombre de participants, « qui seront sélectionnés via un processus d’accréditation » instauré par l’organisation mondiale), les experts des marchés des métaux précieux s’en réjouissaient. À l’image de Mark O’Byrne, directeur de la recherche chez le courtier GoldCore, qui affirmait attendre « avec impatience d’utiliser le nouveau fixing quand nous achèterons de l’argent pour nos clients », et soutenant la décision de la LBMA en insistant qu’il est « mieux d’avoir Thomson Reuters et le CME comme opérateurs du fixing plutôt qu’une poignée de banques ». Et les professionnels du marché aurifère avaient de quoi se réjouir, étant donné la série de scandales et enquêtes qui avaient entouré de soupçons et de remises en question le processus de fixation des cours des métaux précieux dans son ensemble (or, argent, platine…), mais essentiellement le métal jaune. L’un des derniers –et pas des moindres- scandales remettant en question l’intégrité de la procédure, impliquait d’ailleurs Barclays, l’une des principales banques chargées du fixing quotidien du prix de l’or. Inculpé pour manipulation, le fameux groupe bancaire avait écopé, au mois de mai dernier, d’une « amende de 26 millions de livres (soit 32,6 millions d’euros), infligée (…) par le gendarme des marchés britannique (FCA) ». L’un des traders de la banque avait « agi illégalement le 28 juin 2012 en tentant d’influencer la fixation du prix de l’or au-dessous d’un certain seuil afin d’éviter d’avoir à payer un client ».
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