Les marchés pris entre Yellen et Draghi
Et il est particulièrement difficile, dans ce contexte, de trouver une direction claire. Du coup, c’est surtout la méfiance qui règne sur les marchés d’investissement, boostant automatiquement le marché aurifère qui se rapproche à nouveau actuellement de la barre ‘phare’ de l’année 2014 ; les 1 300 dollars l’once. La confusion des marchés avait débuté à la fin de la semaine dernière, avec les propos pour le moins vagues de Janet Yellen, la présidente de la réserve fédérale américaine, qui avait affirmé que « si les progrès du marché du travail devaient continuer à être plus rapides qu’anticipé, alors des relèvements de taux pourraient intervenir plus vite que prévu », avant de tempérer cet optimisme –pourtant assez justifié- en insistant que « si les performances économiques devaient s’avérer décevantes et si les progrès vers nos objectifs devaient se montrer plus lents que prévu, alors l’évolution future des taux d’intérêt serait sans doute plus accommodante que ce qui était initialement programmé ». Un discours globalement difficile à déchiffrer que Yellen avait probablement destiné à rassurer les marchés mais qui a finalement reçu un accueil des plus tièdes de la part des opérateurs. Des investisseurs qui s’étaient, par contre, clairement réjouit du ton et des propos bien plus ferme de Mario Draghi, président de la banque centrale européenne. Le chef de la BCE a en effet rassuré, sans aucune ambigüité, les marchés financiers en affirmant que son institution n’hésiterait pas à mettre en place un programme monétaire accommodant de « quantity easing » si le besoin s’en faisait ressentir.
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