Yellen souffle encore le chaud et le froid
Les espoirs étaient pourtant grands, depuis le début de la semaine dernière, dans l’attente fébrile d’un discours différent, ou, pour le moins, plus éclairant. Janet Yellen a vite fait de décevoir ces attentes ; la présidente de la réserve fédérale américaine a encore une fois délivré un discours globalement flou, bien que manifestement ferme et déterminé. La journée de vendredi dernier marquait le coup d’envoi de la fameuse réunion des principaux banquiers centraux de Jackson Hole, et elle faisait suite à une séance débordante d’indicateurs et statistiques macroéconomiques très positifs et encourageants (en tout cas, pour l’économie américaine). Pourtant, les propos de Yellen n’avaient fait que confirmer la note de méfiance et de flou qui caractérise tous ses discours, depuis sa nomination à la tête de la FED. La présidente de l’institution avait en effet déclaré que « si les progrès du marché du travail devaient continuer à être plus rapides qu’anticipé, alors des relèvements de taux pourraient intervenir plus vite que prévu ». Donc début de sévérité monétaire ? Pas vraiment. Yellen a aussitôt modéré la fermeté de ses premiers propos en affirmant que « si les performances économiques devaient s’avérer décevantes et si les progrès vers nos objectifs devaient se montrer plus lents que prévu, alors l’évolution future des taux d’intérêt serait sans doute plus accommodante que ce qui était initialement programmé ». Bref ; retour à la case départ où toutes les possibilités sont envisageables, laissant libre cours à une myriade de spéculations qui se nourrissent naturellement du mystère que continue à maintenir la FED.
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