La zone euro dans l’œil du cyclone
L’été a été assez coriace, pour les économies du bloc des 18. Entre l’Espagne, le Portugal, l’Italie et, à l’occasion même, l’Allemagne, on est bien loin de la phase de grâce. Les observateurs demeurent toutefois focalisés sur l’issue de cette semaine boursière –qui touche presque à sa fin, d’ailleurs-, escomptant une forme ou une autre d’indicateur suffisamment solide pour fournir une orientation aux marchés d’investissement mondiaux, et surtout européens. Pourtant, les analystes avaient noté au milieu de la semaine que les marchés ne réagissaient pas à la stagnation des derniers résultats chiffrés américains, la qualifiant de « légère déception », mais peut parfaitement « être tempérée au vu des derniers indicateurs économiques ». Les experts de Natixis avaient même fait preuve d’un optimisme affiché, affirmant s’attendre, à l’avenir, « à ce que les dépenses des ménages maintiennent une dynamique positive à moyen terme, conformément à la récente amélioration du marché du travail ». Mais cet optimisme avait rapidement été plombé par le spectre d’une nouvelle phase de creux, à l’annonce de la chute considérable de l’euro. Du coup, les yeux se tournent à nouveau vers les rapports officiels attendus, en provenance de l’Allemagne et de la France, avec l’espoir qu’ils fournissent aux opérateurs des marchés financiers « de précieux enseignements sur l’état de l’inflation sur le Vieux Continent ». Mais on guettera essentiellement le rapport relatif à la production industrielle du bloc euro, afin de déterminer si l’activité économique a réussi à survivre à un deuxième trimestre 2014 assez mouvementé.
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