Des marchés imperturbables, faute de catalyseur
En dépit d’un faux-pas indéniable et pourtant rarissime, ces derniers temps, l’économie américaine continue à afficher une performance générale clairement dans le vert. Les rachats à bon compte vont encore bon train, et même les marchés européens maintiennent un solide moral, malgré la déception des récents chiffres relatifs à la consommation des ménages US. Les experts notent d’ailleurs l’évolution contradictoire des marchés, dans une sorte d’indifférence aux chutes occasionnelles de performances économiques, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique. Car si Chris Weston, analyste chez IG, met en évidence « une dynamique intéressante quand on sait que les multiples de valorisation du DAX 30 ont chuté de 10% depuis le 27 juin pour désormais évoluer sur un PER de 11,3 fois », un spécialiste de Barclays Bourse souligne quant à lui que « malgré la géopolitique défavorable, nous n’observons pas de tension à la hausse sur les prix énergétiques qui pourrait impacter négativement le pouvoir d’achats des ménages et les marges des entreprises ». La plupart des observateurs rappelle en tout cas que la devise européenne avait plongé, au début de la semaine, vers sa pire performance annuelle, face au billet vert. Cette chute devrait, selon eux, être bénéfique à la « compétitivité » des enseignes européennes liées au repli de la devise unique, boostant automatiquement les marchés financiers et économiques. En attendant, il faudra guetter les dernières statistiques de la semaine, toujours à la quête d’un catalyseur capable d’offrir une orientation claire aux marchés d’investissement.
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