Des marchés obstinés, en attendant la BCE
La séance de lundi marquait la fin du mois, du deuxième trimestre et du premier semestre, une « conjonction » qui, selon les experts, « pourrait donner lieu à quelques habillages de bilan ». En d’autres termes, on attend essentiellement de voir découler un bon flot de volatilité de ce tournant annuel. Et jusqu’à ce qu’un catalyseur réussisse à stabiliser la précarité attentiste des marchés, les investisseurs s‘obstineront probablement à jouer la carte de la prudence, en attendant LE rendez-vous du début de mois de juillet, prévu dans le calendrier économique international ; la réunion du conseil des gouverneurs de la banque centrale européenne, qui aura lieu jeudi prochain. Et les prévisions des économistes vont bon train à ce sujet. Les spécialistes du groupe banquier français Natixis rappellent toutefois qu’il ne faut pas s’attendre à ce que l’institution apporte de nouvelles modifications notables à ses mesures instaurées au mois de juin. En tout cas, pas avant que ces fameuses mesures ne montrent les premiers signes d’un solide succès. Les experts soulignent que « dans cette optique, compte tenu du délai traditionnel de la politique monétaire, nous pensons que la pause de la BCE dans son action devrait durer au moins jusqu’à la fin de l’année ». L’équipe d’analystes estiment toutefois que le président de la BCE, Mario Draghi, « devrait se montrer accommodant », laissant ouverte la possibilité de nouvelles mesures monétaires accommodantes, « en ligne avec la faiblesse des pressions inflationnistes ».
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