L’or : premier produit d’exportation sénégalais
Le rapport établi par l’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), intitulé ‘La balance des paiements et position extérieure globale‘, vient d’annoncer que l’exportation sénégalaise de l’or non monétaire a enregistré une hausse de 90,3% (d’une année sur l’autre), et que les ventes ont atteint les 222,3 milliards de francs Cfa, soit quelques 105,5 milliards de francs Cfa de plus par rapport à l’année précédente. Les experts de la banque centrale sénégalaise justifient ce rebond considérable par deux principaux facteurs. D’abord, l’expansion du volume de production (+2,8 tonnes en 2012), soit une évolution de l’ordre de 34,9% par rapport au volume de production enregistré en 2011. Par ailleurs, il faut aussi noter le développement considérable de l’orpaillage traditionnel, boosté par « la hausse des prix sur le marché international ». Du coup, le rapport conclut que ces facteurs ont « permis de porter les quantités d’or exportées à 10,951 tonnes pour 2012 ». Profitant des records de prix, sur le marché aurifère, à cette époque, « les compagnies minières travaillant au Sénégal, ainsi que les orpailleurs, en principe illégaux, ont eu l’occasion de s’en mettre plein les poches, au nez et à la barbe des pouvoirs publics ». Fait assez étonnant toutefois ; le gouvernement sénégalais lui-même ne tire pas réellement profit de cette mine d’or, au sens propre et figuré. Le rapport explique en effet que, exception faite des redevances « et dans une très moindre mesure, de ses royalties, le pays ne voyait pas beaucoup de la couleur de l’argent ».
Retour