FED et crise irakienne : Les deux piliers de l’or
Et c’est surtout la FED qu’il faut remercier pour ce rebond considérable qu’enregistre actuellement le marché de l’or. Car force est d’admettre que la crise irakienne, dont les nouveaux soubresauts de rappel ont recommencé à affluer il y a près de deux semaines, n’avait réussi que moyennement à booster le cours de l’or. La FED avait donc fini de propulser le cours, et en un temps record de surcroit. Rappelons en effet que Janet Yellen, présidente de la FED, avait annoncé mercredi après-midi que le FOMC (comité de direction monétaire de la réserve fédérale américaine) a décidé de continuer à réduire ses achats d’actifs mensuels de 10 milliards supplémentaires (35 milliards de dollars par mois, dès juillet, donc). Du coup, l’or n’offrant aucun rendement intrinsèque, il profite automatiquement de tout affaiblissement de l’écart de son rendement (0) et celui des produits de taux (en l’occurrence, les obligations). Les experts de Saxo Banque soulignent d’ailleurs à ce sujet que « l’or s’échange à son plus haut niveau depuis trois semaines, alors que la Fed a réduit ses perspectives de croissance économique et a précisé que les taux d’intérêts resteront bas. Janet Yellen a en effet précisé qu’elle prévoyait de maintenir son principal taux d’intérêt faible pendant une période non négligeable après la fin du rachat d’obligations. Cette annonce a encouragé les investisseurs à se tourner vers des investissements alternatifs tels que l’or ». Cette annonce vient donc s’ajouter à un facteur géopolitique tout aussi puissant, sur fond d’un conflit irakien qui touche dangereusement à son paroxysme. Le mélange des deux facteurs pourrait bien permettre à l’or de terminer cette semaine boursière au-delà des 1 290 dollars l’once.
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