FED/BCE : Une compétition à son comble
C’est un retour d’une agressivité compétitive inutile qu’effectuent les marchés américains, suite au repos imposé par le Memorial Day. Une agressivité compétitive, en raison du terrain qu’aura réussi à gagner le marché européen durant cette pause US. Et inutile, dans la mesure où ce terrain demeure très relatif et bien trop faible pour représenter une réelle menace à la dominance actuelle des marchés US. Toujours est-il que les places boursières américaines affichent une forme olympique, avec des chiffres très éloquents (enregistrés en cours de séance, mercredi 28 mai) ; le S&P 500 à +0,6% (un nouveau record historique, et le deuxième consécutif, d’après les observateurs), le Dow Jones à +0,42% et le Nasdaq à +1,23%. Bref, un appétit prononcé pour le risque fortement soutenu par l’espoir relatif à une imminente baisse des taux ou apports de nouvelles liquidités implicitement promis par Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE). De son côté, la réserve fédérale américaine (FED) devrait maintenir ses opérations progressives de durcissement de sa politique monétaire, encore considérées « très souple », à ce jour. Les analystes soulignent en effet que « la réduction de l’enveloppe consacrée mensuellement aux rachats d’actifs obligataires devrait donc se poursuivre et elle sera suivie, quelque part durant l’année 2015 a priori, par le premier relèvement des taux courts depuis le début de la crise financière ».
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