L’once en baisse, en attendant la Chine et l’Inde
La bonne nouvelle est que l’or a finalement quitté la charnière obstinée qui plombait son évolution depuis trois semaines. La moins bonne nouvelle c’est qu’il l’a quittée pour s’orienter à la baisse. Avec un peu plus de 1 260 dollars l’once, le métal jaune touche actuellement son plus bas des quatre derniers mois et confirme ainsi la bonne humeur des marchés économiques mondiaux et plus particulièrement américains. Il faut admettre que la plus récente salve de résultats et rapports économiques en provenance de la rive américaine avait de quoi attirer toute l’attention des opérateurs, les détournant pour l’instant de la valeur refuge du métal jaune. A commencer par les commandes de biens durables d’avril, que les experts prévoyaient de voir reculer de 0,5%, et qui ont enregistré une hausse de l’ordre de 0,8%, « grâce notamment aux dépenses militaires ». Pour Aurel BGC, ce décalage reste toutefois prévisible et naturel puisque « leur évolution reste erratique, mais le recul du mois d’avril ne remet pas en cause les perspectives de redressement de l’investissement productif des entreprises ». En tout cas, l’or devrait connaitre un rebond, dans les quelques semaines à venir, boosté par les deux fortes facettes de la demande asiatique ; la Chine et l’Inde. Les experts de ScotiaMocatta rappellent en effet que « l’Etat chinois a invité des banques étrangères à participer au conseil d’administration du Shanghai Gold Exchange, le principal marché de l’or chinois, qui souhaite prendre de l’importance dans la détermination mondiale du prix du métal ». De son côté, l’économie indienne en pleine reprise devrait pousser très prochainement le gouvernement indien à « limiter les restrictions aux importations d’or mises en place ces dernières années afin de lutter contre le déficit courant dont souffrait le pays ».
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