La FED au centre de toutes les attentions
Le suspense est à son comble et tous les regards se tournent à l’unisson vers les portes fermées de la FED, guettant intensément l’annonce qui ne tarderait pas à en sortir. Fait ironique ; toute cette attention n’est pas réellement due à l’importance de la décision même qui sera annoncée, mais surtout à l’importance d’une quelconque décision capable d’offrir une tendance aux marchés apathiques. Les opérateurs sont en quête désespérée de catalyseur et la FED pourrait bien être le héros du jour, dans ce contexte précis. Car il faut bien admettre qu’en attendant d’y voir plus clair, les marchés d’investissement, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, sont peu (voire pas du tout) actifs. Et le compte-rendu de la dernière réunion du FOMC (comité de politique monétaire de la FED) pourrait bien apporter la réponse à cet attentisme qui n’aura que trop duré. Pour les experts du groupe IG, « ce compte-rendu nous laissera sans doute sans échéance claire pour une hausse de taux. Pourtant, la Fed va bien devoir afficher à un moment ou un autre un calendrier plus ferme, ce qui ne devrait plus arriver dans trop longtemps ». Pour les analystes de Valutrades, le problème est ailleurs, puisqu’ils estiment que le « principal risque semble résider dans des pressions inflationnistes rampantes qui pourraient conduire à une hausse de taux directeurs plus précoce que prévu ». Côté européen, l’attentisme est plus pressant, dans la mesure où la faiblesse des marchés est bien plus prononcée. Barclays Bourse rappelle d’ailleurs que « dans l’immédiat, l’absence d’un catalyseur ne permet pas de prendre position ; le marché est dans une phase d’attente, avec un calendrier qui se concentre sur les espoirs de bonnes nouvelles à venir de la BCE le 5 juin ».
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