Le repli de l’or profite à la Chine
Après une année 2013 chaotique, le métal jaune devrait clôturer cette année 2014 sur une bien meilleure performance, boosté par une conjoncture géopolitique qui va de crise en crise et d’une reprise difficile du système bancaire chinois. Petit flashback ; en 2013, avec l’apaisement de la crise des subprimes et les inquiétudes relatives aux dettes souveraines européennes, le métal jaune a dû encaisser les séquelles de cette stabilité économique toute neuve ; débutant l’année 2013 au dessus des 1.670 dollars, il la terminera à peine au-delà des 1 200 dollars. Emmanuel Painchault, cogérant des fonds matières premières chez Edmond de Rothschild AM, rappelle d’ailleurs que « les premières attaques sur l’or ont commencé en avril 2013 ». Et les derniers développements de l’année 2013 n’ont pas réussi à offrir au marché aurifère le push haussier escompté par les experts. « Malgré les interrogations sur le relèvement du plafond de la dette américaine, le shutdown des administrations, les politiques monétaires restées très accommodantes dans les pays occidentaux…l’or ne s’est pas redressé », souligne Emmanuel Painchault. C’est pourtant la Chine qui a profité de ce long passage à vide. Le gouvernement chinois aura discrètement récupéré des centaines de tonnes de métal jaune des coffres de la banque centrale londonienne. Les analystes et professionnels reprochent d’ailleurs aux chinois d’entourer leurs acquisitions aurifères de trop de mystère, rappelant que bien que la banque centrale chinoise n’ait pas « communiqué sur le sujet depuis 2009, elle posséderait en fait bien plus que les 1.054 tonnes officiellement détenues ». Depuis le début de l’année 2014, le marché de l’or a accumulé plus de 7 % de gains.
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