Les marchés entre Allemagne et USA
On comptait grandement sur les premiers résultats de la semaine pour sortir les marchés (notamment européens) de leur torpeur, mais il semblerait que ces premières données contribuent surtout à approfondir la confusion des opérateurs. Entre un Wall Street au sommet de sa forme, et une économie allemande relativement stagnante, les marchés ont du mal à trouver un équilibre ou une solide orientation. Un rapport officiel vient en effet de révéler que l’indice ZEW du sentiment économique en Allemagne avait sensiblement chuté (reculant de 10,1 points à 33,1 en mai. Les experts prévoyaient un repli plus modéré aux environs de 41), remettant en question les perspectives d’avenir à court et moyen terme de l’économie la plus solide de la zone euro. Les experts eux-mêmes sont partagés sur la question. Alastair McCaig, analyste chez IG, garde le cap de l’optimisme, soulignant qu’avec cette « autre séance, et autre record pour Wall Street, les craintes portant sur l’effet des conditions météorologiques sur les marchés américains ont vite été jetées à la corbeille ». De son côté, Clemens Fuest, le président du ZEW, s’inquiète de constater que « des signes indiquent déjà que l’Allemagne ne sera pas capable de maintenir son rythme de croissance rapide », et il « table néanmoins sur une dynamique sous-jacente positive pour le développement économique sur l’année ». D’autres observateurs continuent quant à eux à guetter les prochains résultats économiques, à l’image de l’équipe d’Aurel BGC qui estime que « les ventes au détail ne sont pas l’indicateur le plus attendu par les investisseurs. Toutefois, leur faiblesse, au moins apparente, devrait renforcer les perspectives de stabilité durable des taux directeurs de la FED ».
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