BCE et Ukraine tirent les marchés vers le bas
Après une fin de semaine euphorique, et une ouverture tout aussi enjouée, en début de séance, lundi, il semblerait que l’ombre des menaces économiques et géopolitiques soit à nouveau en train de rattraper les marchés financiers. Les principales places boursières mondiales affichent, en ce début de semaine, une mine de plus en plus grise, sur fond d’attentisme BCE et de retour de tensions ukrainiennes. Pour Christopher Dembik, analyste financier chez Saxo Banque, « trois facteurs influencent essentiellement les échanges à la Bourse de Paris en ce début de semaine : les faibles volumes du fait des nombreux jours fériés en mai, les prises de bénéfices après les points hauts atteints par de nombreux indices, et enfin l’attentisme habituel lié à la BCE ». Pour l’expert, les opérateurs portent leur choix, sans surprise, sur la méfiance attentiste, à la veille de la réunion du Conseil des gouverneurs dont on connaîtra les premières conclusions au terme de la semaine. Dembik estime que « bien qu’elle ne doive pas aboutir à de nouvelles mesures concrètes, le marché préfère ne pas prendre de risques inutiles en cette période ». Côté inquiétudes géopolitiques, l’Ukraine tient encore haut cette barre, avec des perturbations et des manifestations de violence de plus en plus fréquentes. De quoi plonger le pays davantage dans le chaos. D’après Daniel Gravier, directeur général de XTB France, « à mesure que le pays s’enfonce dans le chaos politique et dans la confusion autour d’une possible scission de certaines régions de l’est ukrainien, le FMI se montre de plus en plus prudent quant à son intervention financière ».
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