L’or plombé par la conjoncture
C’est une semaine assez décisive pour les marchés d’investissement et le marché aurifère s’en ressent clairement. Pris entre deux feux (l’avalanche de résultats attendus cette semaine, d’un côté, et les conclusions de la réserve fédérale américaine de l’autre), le métal jaune peine à trouver l’équilibre et maintient une évolution en dents de scie qui, au final, n’arrive toujours pas à briser la résistance des 1 300 dollars l’once. Pour les experts, il s’agit là d’une situation conjoncturelle qui s’inscrit dans le cadre d’un attentisme généralisé. Les analystes de Triland Metals estiment en effet que « l’once reste stationnaire non loin des 1.300 dollars, en attendant un catalyseur. Les volumes d’échange restent faibles ». Et l’or n’est pas la seule valeur à guetter un catalyseur ; l’ensemble des opérateurs des marchés financiers internationaux attendent, d’ici la fin de la semaine, un indicateur suffisamment clair sur la direction à prendre. De leur côté, les observateurs d’ANZ jugent « fragile la configuration technique des cours de l’or actuellement », justifiée, à leur avis par « la menace d’une escalade des tensions entre l’Ukraine et la Russie ». Explication donc géopolitique du côté d’ANZ qui n’exclut pas pour autant le facteur économique mondial, puisque le groupe d’experts rappellent que « en Chine, la demande physique a ralentit en mars ; les importations depuis la région autonome de Hong Kong se sont limitées à 84 tonnes, soit 24% de moins qu’en février et 40% de moins qu’en mars 2013 ».
Retour