Les investisseurs et le « commerce d’amour » de l’or
D’après Miguel Perez-Santalla (de BullionVault) qui l’a interviewé, Frank Holmes est nettement plus expert dans les fluctuations du marché aurifère que ne le sera jamais Ben Bernanke lui-même. Et pour cause ; Holmes est non seulement le PDG d’U.S. Global Investors, mais il est également le prestigieux lauréat du prix du gestionnaire des fonds miniers de l’année (par le Mining Journal), ainsi que le co-auteur de l’ouvrage « Goldwatcher: Demystifying Gold Investing », et également commentateur régulier sur les grands networks financiers américains (CNBC, Bloomberg, Fox Business…). Bref ; un CV à faire effectivement pâlir de jalousie l’ancien président de la réserve fédérale américaine. Et c’est, là, un expert de taille qui estime que deux principaux facteurs poussent les investisseurs à placer leurs fonds dans le métal jaune (physique ou boursier) ; la peur et l’amour. Et selon lui, c’est la deuxième motivation qui détient la part du lion dans la planète des échanges aurifères. En effet, Holmes affirme que « 60 pourcent de la demande d’or est ce que j’appelle le « commerce de l’amour », puisque l’or « est associé avec l’amour dans les zones où il y a une affinité culturelle avec les cadeaux en or ». L’expert cite d’ailleurs l’Inde, en exemple illustrant sa théorie, « où vous avez 600 millions de consommateurs en-dessous de 25 ans. En Amérique du Nord, au contraire, nous associons l’or avec la peur. » Faut-il pour autant négliger le facteur de la peur ? Pas vraiment, car il est de taille. Pour le PDG d’U.S. Global Investors, « les politiques médiocres du gouvernement, [et] le déséquilibre entre la politique monétaire et fiscale peuvent causer l’envolée des cours de l’or. »
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