L’or profite des projets de la BCE
Naviguant actuellement autour des 1 298 et 1 299 dollars l’once, le métal jaune peine apparemment à franchir le palier technique et psychologique des 1 300 dollars. Un seuil critique et décisif que l’or avait pourtant réussi à briser, lors de la séance de vendredi dernier (4 avril), marquant un cours nettement haussier de plus de 1 306 dollars. Dans un bilan hebdomadaire généralisé de la semaine écoulé (une semaine particulièrement difficile pour le marché aurifère), la relique barbare s’est « modestement tassée de 0,75 dollar, gagnant 2,3 euros ». D’après les experts, l’or serait sur le point de reprendre sa course haussière, avec toutefois une vitesse plus modérée (exit le rallye du début de l’année). Et la banque centrale européenne y serait pour beaucoup dans ce retour de l’or sur le devant de la scène économique. Rappelons en effet que Mario Draghi avait créé la surprise, jeudi dernier, -non en annonçant la continuité de la politique monétaire accommodante de l’institution– mais en insinuant clairement sa détermination à la renforcer, par tous les moyens possibles (un QE3, peut-être ?), dans les mois à venir. D’après les experts de Commerzbank, « la perspective de voir la BCE se lancer, à son tour après la FED, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon, dans des opérations non conventionnelles d’assouplissement quantitatif a soutenu les cours de l’or ». De son côté, Saxo Banque estime que « profitant de cette baisse des prix, les acheteurs d’or physique se positionnent, notamment en Inde et en Chine, la Chine qui est devenue le plus gros pays consommateur d’or devant l’Inde l’année dernière ».
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