L’Or entre convoitise et manipulation !
La Chine vient d’être tout récemment, sacrée championne du monde de la consommation d’or pour l’année 2013. Les raisons de son engouement pour le métal précieux ont été évoquées à maintes reprises. La volonté de l’Empire du milieu de se défaire de l’emprise du dollar est la raison la plus citée ! Mais ce mobile, semble également passionner d’autres pays, qui empruntent de plus en plus la voie chinoise. Voici d’ailleurs un tableau publié par le World Gold Council avec les chiffres d’achats d’or des Banques centrales de certains pays émergents en 2013 :
En réalité, plus le monde s’enfonce dans les dettes, plus le métal jaune envahit les coffres des banques ! Pendant ce temps là, les plus grandes d’entre elles des pays développés font l’objet d’une polémique pour le moins, surprenante ! De quoi s’agit-il ?
L’illustre quotidien économique et financier britannique, le Financial Times (FT), a retiré le 23 février dernier un article concernant une manipulation des cours de l’or par cinq prestigieuses institutions bancaires. La Deutsche Bank, Barclays, HSBC, Bank of Nova Scotia et Société Générale se trouveraient au cœur du débat ! L’histoire se passe principalement, entre janvier 2010 et décembre 2013. Les cours de l’or varient à la hausse ou à la baisse de manière fréquente au début d’une « conference call » entre ces cinq banques, pour ensuite subir un renversement de tendance dès la fin de la conférence téléphonique. Cela a lieu deux fois par jour ! Il s’agirait en quelque sorte, d’une entente secrète, c’est du mois ce qu’a révélé l’analyse du cabinet de conseil Fideres.
De plus, l’annonce de la Deutsche Bank le mois dernier, portant sur sa volonté de se retirer du Gold Fixing (processus de fixation du cours de référence de l’or), alors même qu’elle resterait engagée sur le marché des métaux précieux, ne fait qu’alimenter les discussions autour de cette affaire ! Ce communiqué est intervenu après que le régulateur de la Bourse allemande Bafin ait lancé une enquête… hasard ou calcul ? D’ailleurs La Financial Conduct Authority du Royaume-Uni et la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis s’intéresseraient de très près à cette information. En revanche, ce qui est certain, c’est que cette activité de bullion bank cherche toujours un repreneur sauf que nul ne semble emballé pour le moment et pour cause !
A l’heure actuelle, nous ne savons toujours pas pourquoi le Financial Times a retiré ce papier, même si certains soupçons pèsent sur les annonceurs. Tout ce que nous pouvons dire c’est que la manœuvre de ces prestigieuses banques, qui consiste à amasser le maximum de profits au détriment d’autres acheteurs n’échappe à personne. Ce coup médiatique ternirait il définitivement l’image déjà écornée de ces grandes institutions ?
(Sources : Agora/Les Echos)
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