L’audition de Yellen devant le Congrès rassure les marchés
A peine placée à la tête de la première institution financière nationale, Janet Yellen doit déjà passer l’épreuve du feu ; l’audition –et passage obligé– devant le Congrès, et plus précisément devant l’intraitable Commission des services financiers de la chambre des représentants. Et c’est une épreuve dont elle sort plus ou moins victorieuse, dans la mesure où elle a déjà réussi à rassurer les marchés et leurs investisseurs sur le maintien de la politique monétaire ultra accommodante de son prédécesseur, Ben Bernanke. L’audition avait débuté sur une note clairement défiante, lorsque le président républicain de la Commission avait commencé par rappeler à la nouvelle présidente de la réserve fédérale américaine que « après deux mois à la tête de la Fed, en 2008, Bernanke avait du faire face à la chute des marchés financiers ». Yellen ne semble pourtant vouloir en démordre ; en dépit des récents indicateurs US encourageants, « l’économie n’est pas de retour –le marché du travail n’est pas de retour- à la normale », et les mesures mis en place par Bernanke demeurent largement légitimes et pertinents. La présidente de la FED a également confirmé que la continuité d’une politique monétaire extrêmement accommodante sera maintenue pour une « période considérable », bien après la fin du programme de rachats d’actifs de l’institution. Yellen a d’ailleurs annoncé que le passage du chômage sous les 6,5% « ne conduira pas automatiquement à une hausse de taux, mais indiquera plutôt qu’il est temps pour le comité de se demander si les perspectives économiques globales devraient justifier une telle hausse ».
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