L’économie du Burkina s’appuie sur l’or
À l’occasion de la publication de son bilan annuel, le Conseil économique et social (CES) burkinais a révélé un changement assez notable du paysage économique national, qui place clairement le métal jaune sur le devant de la scène. Pour information, le CES joue un rôle clé dans le cadre de la « veille et d’anticipation sur les questions économiques et sociales émergentes » du Burkina. Le bilan annuel (traditionnellement effectué par l’organisation depuis 2007) traite donc des questions économiques les plus prioritaires. En 2012, c’était l’environnement ; cette année, il s’agit de l’or. D’après le président de l’institution, Paramanga Ernest Yonly, « le choix du thème s’est fondé sur le fait que le secteur minier est devenu depuis 2009 la plus importante source de croissance dans notre pays ». Et force est de constater que les chiffres appuient largement ce fait ; d’après le rapport du CES, en 2011, le métal jaune « représentait 74% dans la structure du commerce extérieur du Burkina, détrônant de loin le coton ». Le marché aurifère du pays avait également été à l’origine de la création de plus de 4 000 emplois permanents (2011), puis de 5 715 autres (2012). Rappelons d’ailleurs que le Burkina n’a pas quitté, depuis 2009, le classement du Top 5 des plus grands pays africains producteurs de l’or, avec une production aurifère qui s’est hissée de 12,2 tonnes (2009) à 25,6 tonnes (2012). Et le secteur minier ne compte manifestement pas s’arrêter là ; en l’espace de 4 années (de 2007 à 2011), sept mines d’or sont devenues actives.
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