États-Unis : le «shutdown» en six questions
Depuis 0h01 ce mardi, les États-Unis n’ont pas de budget. Le gouvernement fédéral est paralysé, c’est le «shutdown». Quel impact pour Obama, les Américains, l’économie?
Le «shutdown», qu’est-ce que c’est?
Littéralement, «shutdown», en anglais signifie fermeture. Le terme désigne l’arrêt du fonctionnement de nombreuses administrations et services fédéraux aux États-Unis. Cette paralysie du gouvernement américain a officiellement démarré ce mardi 1er octobre, premier jour de l’année budgétaire, à 0H01 à Washington, soit 6H01 à Paris.
Comment les États-Unis en sont-ils arrivés là?
Le «shutdown» est prévu par la loi américaine dans le cas où le budget n’est pas voté par le Congrès. C’est ce qui vient de se produire. La Chambre des représentants (la chambre basse du Congrès), où le parti Républicain est majoritaire depuis les élections de novembre 2010, a adopté dimanche un projet de budget qui permettrait au gouvernement de payer ses factures jusqu’au 15 décembre. Ce texte exige le report d’un an de l’entrée en vigueur de la loi sur la santé, l’«Obamacare», réforme emblématique du président démocrate, honnie par les Républicains. Pour la Maison-Blanche, pas question de reporter l’Obamacare. Le Sénat, à majorité démocrate, a rejeté lundi soir le projet de loi de la Chambre. L’année budgétaire, qui démarre le 1er octobre aux États-Unis, a donc commencé sans budget.
Y-a-t-il eu des précédents historiques?
La paralysie gouvernementale la plus longue et la plus récente a eu lieu en 1995 et 1996, sous le premier mandat de Bill Clinton, à l’occasion du vote sur le budget 1996. La Chambre à majorité républicaine avait voté un texte limitant les dépenses de santé, qui avait essuyé un veto de Bill Clinton. À l’époque, c’est le financement de Medicare -la couverture santé des plus de 65 ans – qui était à l’origine de la crise budgétaire. Le blocage du 1er octobre avait été évité in extremis grâce à un prolongement temporaire de crédits… >>> Lire la suite
Extrait de LeFigaro.fr : “États-Unis : le «shutdown» en six questions”
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