L’or stabilise, en dépit du spectre FED
On aurait pu croire que la réticence récidiviste de la FED à retirer les béquilles monétaires qu’elle offre mensuellement à l’économie nationale serait à même de calmer les inquiétudes du marché financier international. Pourtant, ces craintes persistent, rivalisées uniquement par le plaisir que prennent les membres du comité FED à faire planer un mystère inutile. Rappelez-vous ; la semaine dernière, au terme de deux journées de réunion mensuelle avec le comité monétaire de la FED, Ben Bernanke annonçait officiellement que l’institution maintiendrait sa politique monétaire actuelle. Le président de la réserve fédérale américaine avait d’ailleurs expliqué cette décision en exprimant ses inquiétudes relatives à une économie US qui peine, selon lui, à consolider sa reprise. Du coup, dès le lendemain (jeudi 19 septembre), le cours de l’or avait connu un rebond considérable, d’une valeur frôlant les 5% (soit plus de 1 375 dollars l’once), soit sa plus belle performance hebdomadaire. Pourtant, dès le début de cette semaine, cette tendance haussière s’est largement estompée, régressant relativement, sans pour autant briser le plancher crucial des 1 300 dollars l’once. Pourquoi ? La réponse est dissimulée dans les propos de James Bullard. Vendredi dernier, le président de la réserve fédérale de Saint Louis déclarait en effet que la décision de continuer sur une voie accommodante était loin d’être populaire, la qualifiant d’une décision prise « de justesse ». M. Bullard ramenait ainsi toutes les attentions vers la prochaine réunion mensuelle du comité monétaire de la FED (qui aura lieu les 29 et 30 octobre 2013), avec la même question qui hante à nouveaux tous les marchés d’investissement ; la FED va-t-elle, cette fois, retirer son soutien monétaire à l’économie US ?
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