L’or entre performance dollar et menaces géopolitiques
Les récentes performances ont certes réussi à faire stagner le métal jaune, mais le spectre d’un affrontement imminent entre les forces militaires américaines et le gouvernement syrien de Bashar Al Assad continue à faire briller le blason doré de la valeur refuge. D’après les derniers rapports US, l’indice dollar, qui reflète les performances du billet vert par rapport à un panier formé par 6 de ses principaux rivaux, avait accumulé près de 12% de gains, au décompte de la semaine dernière, se fixant à 82,11, soit sa meilleure performance depuis le début du mois d’août. Les rumeurs ont donc repris de plus belle, cette semaine, spéculant sur la possibilité de voir la réserve fédérale américaine envisager une fermeture imminente (dès la fin de cette année) des robinets monétaires qu’elle laissait jusque là inonder l’économie nationale d’aides mensuelles massives. Il était donc naturel de voir l’or accuser aussitôt le coup, frémissant assez relativement mais suffisamment pour passer sous la barre des 1 400 dollars l’once. Les pertes du marché aurifère sont toutefois restées limitées, profitant essentiellement de la menace toujours planante d’une offensive militaire américaine contre la Syrie. Rappelons en effet que John Kerry, le secrétaire d’état américain chargé des affaires étrangères, avait déclaré, vendredi dernier, que son pays « punirait le président syrien Bachar el-Assad », dont le commandement aurait été à l’origine du décès de 1.500 personnes dans les faubourgs de Damas, lors d’une attaque chimique « brutale et flagrante ».
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