Présidence de la FED : Profils des favoris
Entre l’ancien secrétaire américain au Trésor et la vice-présidente de la réserve fédérale américaine, la compétition bat son plein. Et bien que certains médias tendent à croire que cette course effrénée soit fabriquée de toutes pièces, les observateurs et analystes sont quasi unanimes ; il est aujourd’hui difficile de savoir qui, de Lawrence Summers et Janet Yellen, occupera, dès le 1er février 2014, le siège de président de la première institution financière made in US. Passage en revue des similarités et différences de deux profils hautement médiatisés. Les deux candidats partagent tout d’abord un parcours universitaire exceptionnel, mais aussi et surtout la même vision stratégique générale. En effet, Summers et Yellen ne font pas secret de leur désir de voir la FED réserver moins d’importance à la stabilité des prix, au profit d’une focalisation plus prononcée sur le chapitre du chômage. Bien évidemment, une telle politique exigerait de son instigateur des compétences confirmées tant en matière de fixation de taux d’intérêt que de stratégie réglementaire. Les experts reprochent souvent à Summers son acharnement, durant les années 90, à faire appliquer une déréglementation financière (il était alors à la tête du Trésor américain, sous l’administration Clinton). Reste qu’il a aussi fortement contribué « dans la lutte contre les crises de la dette souveraine de cette décennie ». Quant à Yellen, les médias rappellent constamment qu’elle était à la tête de la réserve fédérale de San Francisco, « durant les dernières années de la bulle immobilière massive » aux Etats-Unis. Mais, à la décharge de la vice-présidente de la FED, elle aura eu, à l’époque et contrairement à tous ses homologues, des déclarations publiques (relatives aux risques financiers) qui traduisaient sa clairvoyance et son souci pertinent en la matière.
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